On Thursday 5 March 2009 at 6pm, Zico House inaugurated Orgasm, the new exhibition by Mohammad Shamseddine. Until March 14, it was possible to contemplate the pleasure in the works of the artist, who teaches at the Lebanese University.
After returning from Paris and Milan in 2006, Mohammad Shamseddine took refuge in a village in southern Lebanon where he set about painting the elusive pleasure of intimate relationships.
At Zico House, the bodies float in the proliferation of intertwined wires. “Orgasm is an attempt at defense where there is an overwhelming power of contempt,” explained the artist to L’Orient-Le Jour. Each work in the exhibition simultaneously made the body the cocoon of the mind and its suffocating prison.
This exhibition was organized by Zico House (Beirut).
«La peinture ne montre pas le visible, elle le rend visible», a écrit Paul Klee. Chamseddine lui aussi a dû penser un jour: «Et si je dessinais un orgasme, cette chose abstraite qui n’a pas de forme matérielle, conceptuelle»? Il mettrait alors des traits fins partout et dans tous les sens, des taches de couleurs comme une sorte d’explosion jusqu’à ce que ça se disperse, que les traits deviennent plus légers, moins tendus. Cette prolifération de fils qui se croisent, s’emmêlent jusqu’à constituer un «corps» flottant dans l’espace ressemble, de loin, à une courbe sismique. Et ce corps ruisselant déborde, prend de l’ampleur et devient cocon ou prison suave, un corps ruisselant et sexuel comme… un orgasme, mais aussi étouffant, lourd, menaçant, comme une toile
d’araignée.
«Nous vivons un orgasme collectif et simulé, indique l’artiste au visage bouffé par une barbe hirsute. En ces temps d’impotence aride, le Libanais a perdu ses repères.»
L’artiste, qui enseigne à l’Université libanaise, a suivi une formation en peinture murale à Milan et à l’Ensad de Paris. Après s’être isolé physiquement et artistiquement du reste du monde – il a établi son atelier dans un village du Liban-Sud -, Chamseddine retourne avec cette exposition qui est «un message de solitude et de tristesse, absorbé par l’art, mon désir d’appartenance arraché», dit-il.
«À proprement parler, l’orgasme est une tentative de défense où règne un pouvoir écrasant de mépris», conclut l’artiste qui exclut toute connotation érotique à son œuvre, mais indique par ailleurs avoir une exposition en gestation sur le… nu féminin.”